Les femmes sur le devant de la scène : vive la France !

J’aime faire du sport pour réguler à la fois mon humeur et mon tonus, mais aussi – et surtout – parce que cela me permet d’être au top dans ma robe Dolce & Gabana très près du corps. Quand je pense qu’à une certaine époque, les gens étaient persuadés que la pratique du sport rendrait les femmes moins féminines ! Je n’invente rien :les femmes n’ont pas pu participer aux premiers Jeux olympiques d’Athènes en 1896 car leur apparition y était jugée « peu pratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte ». Ces mots sont du président des Jeux olympiques lui-même : le baron Pierre de Coubertin.

Fort heureusement, il n’eut pas son mot à dire à propos des participants aux Jeux olympiques de Paris, préparés 4 ans plus tard par les organisateurs de l’Exposition universelle. C’est ainsi que la France autorisa 22 femmes à participer dans 5 disciplines : le tennis, la voile, le croquet, l’équitation et le golf. Pas une plainte, pas une manifestation : un grand pas pour le féminisme !

C’est fou le chemin qu’on a fait depuis les anciens Jeux où les femmes étaient alors le prix (!) attribué dans les courses de chars, ce qui ne veut pas dire que la parité soit encore atteinte. Nous savons que les femmes ont participé à plus de 44 pour cent aux jeux olympiques de Londres de 2012, bien plus que les 23 pour cent des jeux de Los Angeles en 1984 et que les 13 petits pour cent des Jeux de Tokyo de 1964. Mais avant 2012, trois pays musulmans n’avaient jamais envoyé d’athlète féminine : le Qatar, Brunei et l’Arabie Saoudite. Ils n’ont cédé que sous la pression du Comité olympique.

J’ai l’espoir de voir le sport féminin recevoir un jour l’attention médiatique qu’il mérite, et les athlètes le même soutien que leurs collègues masculins. En attendant ce jour, je dédie mes exercices quotidiens aux héroïnes en jupe culotte des JO de Paris de 1900 !